D’après La Presse, deux hommes dans la trentaine ont été tués au cours d’une fusillade qui s’est produite dans la nuit de jeudi à vendredi. Selon les informations de ce même journal, les victimes de ce double meurtre sont Guy Love Jolicœur, 34 ans, et Peter Dave Alisme, 33 ans.
La disparition de ces jeunes hommes laisse un vide qui sera difficile à combler pour leurs parents. Mes pensées accompagnent ces familles en ce moment difficile.
Cela dit, Gens de la Communauté, nous n’allons pas faire semblant que les victimes de ce double meurtre sont issues de la communauté turque ou tibétaine. Nous devons reconnaître notre sang, quelles que soient les circonstances.
Il convient de mentionner que, selon certaines sources, Jolicoeur et Alisme n’étaient pas liés à des activités criminelles et ne faisaient partie d’aucune bande criminalisée.
Se sont-ils retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment ? Peut-être. Néanmoins, nous devons parler de la persistance de la violence dans la métropole.
En fait, ces vagues de violence devraient nous faire réfléchir sur le rôle que nous pouvons jouer dans l’éducation civique des jeunes de notre communauté.
J’avoue qu’il est difficile de changer un adulte de 35 ans, mais nous pouvons combattre le félau de la violence en faisant de la prévention auprès des plus jeunes. Cela revêt d’une importance cruciale.
Autrement dit, les parents de Jolicœur et d’Alisme ne devraient pas être les seuls à pleurer le départ de leur enfant. Dans de telles circonstances, la mort de ces deux membres de notre communauté constitue une grande perte.
Pour mieux analyser la situation, je vous pose les questions suivantes :
Où sont donc les leaders de la communauté noire ?
Qu’est-ce que les pasteurs pensent de la violence qui fait rage dans leur communauté ?
Qu’en est-il du concept « Il faut tout un village pour élever un enfant » ?
Malheureusement, les liens de solidarité qui devraient être la base d’une communauté forte et prospère se délitent sous nos yeux.
En effet, la dislocation du tissu fraternel de notre « village » est palpable.
Par exemple, les problèmes d’un jeune ayant des antécédents judiciaires ne nous concernent pas. Nous ne considérons que les Lugentz Dort, Bennedict Mathurin et autres, qui sont célébrés par la société.
Prenons-nous vraiment le temps pour réfléchir sur ce qui a conduit ces jeunes à avoir des démêlés avec le système de justice pénale ?
Avons-nous également réfléchi sur les cas de monoparentalité dans notre communauté ansi que sur les conséquences socioéconomiques des jeunes qui grandissent sans la présence de leur père ?
Les conséquences des adolescents qui vivent dans un foyer monoparental et qui ne bénéficient pas de relations affectives suffisantes sont néfastes.
En général, ces adolescents considèrent leur gang comme leur deuxième famille. Une famille illusoire à qui ils s’attachent afin de combler des lacunes sur le plan familial, c’est-à-dire panser les blessures provoquées par l’absence de leur père.
Et ça, c’est une réalité qu’on ne peut ignorer.
Je vous invite à participer à la conversation en laissant un commentaire un peu plus bas sur le site. Merci.
2 Commentaires
Comment nous outillé pour faire face à ce défi…. Je vois le problème, je comprend une certaine ampleur de la situation, je sais que nous devons faire quelque chose…. Cependant comment procéder!
Honnêtement, Rheau, vous posez la BONNE question. Contrairement d’autres, et comme toi, je crois connaître les problèmes, mais s’outiller pour remédier à la situation, autre chose. Ça doit se faire en communion avec les autres. L’union fait la force.
Merci encore pour ce commentaire si précieux.