Société

Le Salon international de la Femme Noire de Montréal, un évènement à ne pas manquer ce week-end


Le Salon international de la Femme Noire (SIFN). J’apprécie cet évènement à un point tel que j’essaie de trouver les mots justes pour vous en parler sans tomber dans la grandiloquence. En fait, le SIFN, comme le décrivent les organisatrices, c’est beaucoup plus qu’un évènement. C’est un mouvement, une activité de réseautage qui montre une vision plus équitable de la femme noire dans la société.

Depuis le 5 aout, date d’ouverture du Salon, des invités de marque se sont défilés dans les locaux du Grand Quai du Port de Montréal pour honorer la femme noire, mais c’est durant le week-end du 10 et 11 aout que les portes seront ouvertes au grand public.

Avant de continuer, permettez-moi de vous familiariser avec le SIFN en vous présentant Dorothy Rhau, celle qui a insisté sur l’urgence d’une prise de conscience collective au sujet de l’invisibilité des femmes d’ascendance africaine dans l’espace public.

Dorothy Rhau, fondatrice et présidente du SIFN

Agacée par l’absence de produits cosmétiques pour la peau noire et métisse dans les pharmacies, l’humoriste et entrepreneure sociale a créé des plateformes de discussions orientées vers l’émancipation et l’épanouissement de la femme noire.

C’est ainsi qu’est né le Salon international de la Femme Noire, qui en est cette année à sa 7e édition.

Quel est l’objectif du SIFN ?

Derrière ce Salon se cache une ambition bien concrète, celle de donner des outils à la femme noire afin qu’elle puisse briller et obtenir du succès dans tout ce qu’elle entreprend.

Le SIFN, c’est un rendez-vous incontournable pour les alliés de la femme noire, mais aussi pour ceux et celles qui veulent faire du magasinage et découvrir des produits de mode, de beauté et de gastronomie.

Plus de 200 exposants seront sur place pour vous faire vivre une expérience de magasinage exceptionnelle.

Une photo qui illustre la remise du prix Viola Desmond à la 6e édition du SIFN

Conférences, ateliers, forums, concours (Prix Viola Desmond), tout a été mis en œuvre pour que le Salon international de la Femme Noire 2024 connaisse un succès retentissant.

La première fois que j’y suis allé, j’ai été émerveillé par la profondeur et l’ampleur des sujets abordés : la sexualité, la transsexualité et tant d’autres thèmes qui demeurent tabous dans la communauté noire.

J’ai aussi beaucoup appris sur l’afroféminisme, un mouvement revendicatif qui lutte à la fois contre le racisme et le sexisme.

Ainsi donc, nul besoin d’être sociologue pour comprendre que l’afroféminisme est essentiel à l’émancipation de la femme noire.

Osons le dire : les femmes noires ont un impact majeur sur le développement économique de leur communauté. Mais malheureusement, elles font encore face à des stéréotypes sexistes qui existent depuis l’époque moyenâgeuse.

Messieurs, c’est bien pour cela que votre présence au SIFN est importante : certains ateliers vous permettront d’être conscientisés aux discriminations subies par les femmes noires.

Bref, le Salon se veut un espace inclusif.

Que vous soyez Blanche, Asiatique ou Arabe, allez faire un tour au Grand Quai du Port de Montréal ce week-end, car le SIFN, c’est aussi l’Audace au féminin qui se conjugue au pluriel.


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Auteur

Gagnant du prix Rédacteur (rice) d’opinion aux Prix Médias Dynastie 2022, Walter Innocent Jr. utilise sa plume pour prendre position, dénoncer et informer. Depuis 2017, il propose aux lecteurs du magazine Selon Walter une analyse critique de l'actualité.

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