Alors que nous sommes déjà bouleversés par la mort de l’étudiante congolaise qui avait été portée disparue, nous apprenons qu’une femme a ébouillanté un garçon noir de 10 ans qui marchait sur son terrain mercredi dernier.
On n’est pas sorti du bois.
Et il y a lieu de sonner l’alarme, car une chasse aux migrants qui s’en prendrait aux jeunes Noirs semble avoir été lancée.
Comme me l’a rappelé l’activiste Anastasia Marcelin, qui suit ce dossier depuis le début, une fillette noire de deux ans a également subi de graves brûlures dans une garderie, le 27 juin dernier.
Incroyable.
Mais que se passe-t-il avec la Belle Province ? Serait-elle en train de montrer sa laideur aux personnes noires, ces migrants non désirés, qui sont devenus les principaux souffre-douleur de certains médias en ce qui concerne les problèmes économiques du Québec ?
Pour revenir au garçon qui a été ébouillanté, rappelons que l’incident se serait produit à Longueuil, le 2 octobre dernier.
Le garçon noir, qui circulait avec d’autres amis, aurait foulé le terrain « précieux » de la quadragénaire, qui est dépourvue d’humanisme et de compassion envers son prochain.
Cette personne sans aveu serait alors sortie avec une casserole d’eau bouillante et l’aurait lancée sur le jeune Noir.
Je ne suis pas juriste, mais je considère que cet acte constitue une tentative de meurtre, et non un cas de voies de fait, comme l’entend la justice. Les images des brûlures de l’enfant sont si perturbantes qu’il nous est permis de penser au pire scénario.
Il est d’autant plus choquant de constater que cette dame a pu recouvrer sa liberté afin d’attaquer en roue libre d’autres jeunes de la communauté noire.
Comme l’a évoqué sur sa page Facebook l’avocat Fernando Belton, qui est d’origine haïtienne, si un homme noir avait pris sa bouilloire remplie d’eau chaude pour la verser sur une petite fille blanche, il ne serait pas assis confortablement chez lui à attendre sa date de Cour.
En effet, comme l’a mentionné une amie un peu plus tôt, « si la victime était une Isabelle, et que l’agresseur un Oussef ou un M. Baptiste, il y aurait peut-être une tempête médiatique. »
C’est insoutenable, et je crois que nous devons dire les choses clairement : le garçon noir a été ébouillanté en raison de la couleur de sa peau.
Et j’irai plus loin : cette personne malveillante n’aurait jamais versé d’eau bouillante sur un chien qui serait venu faire ses besoins dans sa cour. Celui-ci aurait été accueilli avec enthousiasme et traité comme un roi.
Je vous rappelle encore une fois que l’enfant qui a été victime de cet acte raciste n’a que 10 ans et qu’il habite juste en face de son bourreau.
Malheureusement, il devra vivre avec ce traumatisme racial, lui causant des dommages physiques, mentaux et émotionnels. Les médias ne parlent pas de cet aspect important, car ce n’est pas sexy.
« Le racisme au Québec ? Ni vu ni connu. Il n’y a que du beau et bon monde ici, et c’est pour cela qu’on l’a baptisé la Belle Province », semblent se dire certains Tremblay, qui ne cessent de prioriser indûment l’angélisation de leur société.
De la bouillie pour les chats.
In fine, quand le petit garçon et sa famille ont quitté la Côte d’Ivoire et se sont installés au Québec, en 2022, ils ne pensaient pas qu’ils feraient un autre voyage, soit un retour dans les années 1980, où les skinheads poursuivaient les jeunes Noirs pour leur faire du mal.
C’est là un immense pas en arrière, un retour à la pensée moyenâgeuse, motivée par la haine de ceux et celles venus d’ailleurs.
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2 Commentaires
Bonjour Walter.
Je suis désolé de le dire, mais sil semble que tu manques de rigueur dans cette chronique.
Premièrement, tu illustres le titre par une terrible photo d’un autre enfant. J’imagine que la brulure de cette jeune fille était accidentelle, sinon tu l’aurais évidemment écrit. Avoue que c’est très trompeur,
Tant qu’au jeune garcon, il est fort possible que la haine des autres ethnies ait été déterminante, mais une description plus approfondie des circonstances et de la santé mentale de la femme aurait été souhaitable.
Salut Luc. Je suis d’accord avec toi. Il y a effectivement un manque de rigueur dans ma chronique. C’est simplement parce que je suis prudent, car un enfant est impliqué. Je n’ai pas voulu montrer sa photo, d’ailleurs, Facebook ne l’autorisait pas. Quant à la femme, j’ai pris en considération la santé mentale, mais comment peut-on se baser sur ça lorsqu’on n’a aucune information. La même chose est arrivée à un ami quand j’étais petit, au quartier Saint-Michel, donc c’est un peu venu me chercher.
Mais j’ai hâte d’entendre la suite des choses. Et je te remercie énormément pour cette vérité. J’apprécie.
À bientôt, cher ami !