Je me souviens. Je me souviens des samedis soir où la communauté noire de Montréal ne dormait pas, se déhanchait au son de Michael Jackson, de Notorious B.I.G ou d’Alan Cavé. Pour le pye poudre que j’étais, ces déplacements nocturnes des années 1990 étaient magiques. Et pour une bonne partie de la population noire, c’était la fièvre du samedi soir…
Une fièvre qui a pris naissance au début des années 1980, avec l’apparition de night clubs tels que le Rendez-vous, le Cat’s, le Twilight Zone, le Rody’s et le Super Club 80. Parmi ces nombreuses boîtes de nuit qui ont animé la communauté noire, le Thunder Dome, reconnu pour ses soirées de « wet t-shirts » qui avaient lieu les jeudis, est certes resté gravé dans la mémoire des Afro-Montréalais.
Il y avait aussi l’Horoscope et le Checkers, où on se défoulait jusqu’aux heures du petit-déjeuner. Fait à noter à propos du Checkers : un peu avant son grand succès musical Just Got Paid, le chanteur Johnny Kemp avait l’habitude de performer devant les fêtards du club mythique.
Le kompa au centre-ville
Au début des années 1990, les Haïtiens franchissent finalement la barrière linguistique et « raciale » qui les sépare de la communauté noire anglophone, pour être de plus en plus présents dans les activités nocturnes du centre-ville. Et si vous me le permettez, je qualifierai la mésintelligence entre ces deux solitudes de « tribalisme antillais ».
Ah, les années 90! Quelle belle décennie pour les noctambules de la communauté noire! Il y avait tellement d’adresses pour danser et socialiser qu’il était parfois difficile d’en choisir une.
Ayant eu des privilèges que très peu avaient auprès des portiers et des promoteurs, notamment Fitz & Fabian, Rickey D & Shaeed, Keith & Karyn et tant d’autres, je faisais en roue libre des allers-retours entre quatre à cinq clubs noirs les samedis soir.
Et je tiens à préciser qu’aucune mauvaise attitude ou de turpitude n’a été fécondée par ma coolitude.
À cette époque-là, il n’était pas question de tables, de bouteilles ou de section « VIP » – l’apanage de ceux qui se croient réellement très importants -. La danse régnait…
Vous êtes un amant du Kompa et du Zouk? Vous auriez été bien servi au Coconut Club, qui était situé sur le boulevard St-Laurent.
Vous préférez les sorties dominicales? Alors le Club Safari aurait été votre destination nocturne par excellence. Dans ce sous-sol de la rue Stanley, les hommes et les femmes, d’origine haïtienne et africaine, y dansaient en se disant des mots doux. Et j’étais particulièrement heureux que mon aventure avec cet établissement ait débuté dans un autre sous-sol, soit celui de la maison familiale de Stephane Bellamy, l’un des promoteurs qui ont agrémenté nos dimanches soir.
Le « rhume du dimanche après-midi »
À mes lecteurs non noirs, je vous assure que le titre du texte ne suggère pas la ségrégation sur les pistes de danse, ou ne promeut pas l’État clandestin. Il s’agit plutôt d’un énoncé sur la réalité sociale des Noirs et de leurs préférences musicales.
De ce fait, je tiens à saluer le professionnalisme et la créativité de l’ancien promoteur Patrick Cariotte, un ami d’enfance, qui a su créer un vrai vivre-ensemble dans les clubs tels que le Groove Society, le Central Station et le Red Light…
Or, aujourd’hui, à l’évidence, on ne peut plus parler de « fièvre du samedi soir ». Les choses ont beaucoup changé. La communauté noire danse de moins en moins, et lorsqu’elle le fait, c’est en plein après-midi, le dimanche. On appelle cette nouvelle tendance, qui trouve son origine dans la ville de Miami, The Day Party.
Mais où sont donc passées ces boîtes de nuit pour les Noirs, où beaucoup de couples se sont formés?
Pourquoi n’existe-t-il plus de clubs à l’image du D-Lounge et du Délima ?
Avant de répondre à cette question, je dois admettre que ce regard nostalgique sur la belle époque du nightlife montréalais me fait revivre les beaux moments de mes conquêtes amoureuses : les flirt, les slows langoureux et les échanges de numéros de téléphone m’ont mené à de belles histoires d’amour.
Le déclin des boîtes de nuit
Cependant, de nos jours, comme dit la chanteuse Diane Tell, « ces histoires d’amour démodées n’arrivent qu’au cinéma ». En 2019, on peut trouver notre « âme soeur » sans quitter la maison. Pour ce faire, il ne suffit que de quelques coups d’index à droite sur Tinder.
Il y a également Facebook et YouTube, qui parviennent à « combler » nos besoins en termes d’activités musicales. Après tout, on peut spéculer que l’internet a un peu cassé les reins du monde de la nuit.
Certains « vieux », nostalgiques et mélancoliques, chuchotent qu’il n’existe plus de musiques dansantes, mais moi je crois que s’il n’y avait pas autant de « m’as-tu vu », les pistes de danse seraient pleines.
C’est presque une lapalissade que d’affirmer que les clubs sont devenus des lieux privilégiant l’ostentation : quatre bouteilles de Don Pérignon par-ci, cinq bouteilles de Crystal par-là… En fait, le concept bottles service – service de bouteilles – a déstabilisé le monde nocturne.
Et que dire des téléphones intelligents qui sont devenus nos nouveaux partenaires de danse? Eh oui! Cet accompagnateur-là ne nous quitte pas de la soirée. « Dansez! », ou plutôt, « souriez! », ne cesse de répéter ce partenaire avant les nombreux selfies.
À bien y penser, la nouvelle génération de la communauté noire semble être moins portée vers l’aspect social et culturel des boîtes de nuit. Si durant les années 80 et 90, nous avions le désir de nous retrouver entre Noirs pour décompresser durant le week-end, après une éprouvante semaine d’école ou de travail, alors aujourd’hui, ce souci d’union n’est plus, car le mal du pays n’existe plus.
En toute honnêteté, plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour problématiser la désertion des boîtes de nuit des Noirs à Montréal. Et ce serait faire preuve d’une petitesse d’esprit si on n’affirmait pas que le problème est universel.
Par exemple, en France, le nombre de boîtes de nuit a diminué de moitié en l’espace de 30 ans. De 4 000 clubs en 1980 à 2 000 aujourd’hui, dont 800 fermetures en trois ans
À Toronto, même son de cloche, et la vie nocturne de New York n’est plus ce qu’elle était.
Interdiction de fumer dans les bars, réglementation plus stricte concernant l’alccol au volant et, bien sûr, la déshumanisation provoquée par l’internet sont parmi les facteurs qui ont contribué au déclin des clubs.
C’est indéniablement la fin d’une époque.
Pour finir sur une note positive, je vous dresse une liste d’autres boîtes de nuit qui m’ont marqué : le Business, le Fifties, le Klimax, le Soul Heaven’s, le Club Motion, le Van Gogh et le Classique.
Et vous, quelle était votre boîte de nuit préférée?
Je vous invite à prendre part à la conversation en laissant un commentaire au bas du site. Merci.
30 Commentaires
Pour moi, c’était le Groove society et par la suite le Exit. J’ai bien aimé le Safari aussi. À mon âge, les clubs ne m’intéresse plus comme avant mais je crois que c’est surtout dû à la nouvelle ambiance matérialiste de ces lieux.
Tout le monde se la joue au »trop cool » pour danser et ça se prend pour quelqu’un d’autres avec ses bouteilles. Je suis quand même heureux d’avoir connu ses époques et dansé avec des centaines de femmes et fait des merveilleuse connaissances. Des beaux souvenirs!
En effet, Jackson, le Groove est légendaire. Et le Safari, les mots me manquent. Quant aux gens qui se la jouen trop cool, comme tu le dis, disons que les téléphones intelligents ainsi que le concept « bottles service » n’aident pas.
Merci pour votre commentaire et à la prochaine.
En tant que promoteure, ton article est très marquant et il relève beaucoup de faits…. Que se passe-t-il de la vie noctures & de nos week-ends de folis urbains?… Moi aussi, le Groove & le EXIT m’ont beaucoup marqués….
Merci Dayna! Et je dois te dire que j’admire le travail que tu fais dans la communauté. Tu me rappelles Karyn Lewis de Keith&Karyn, un duo ( frère et soeur ) remarquable de la promotion.
Et oui, le Groove a marqué toute une génération.
À la prochaine, camarade! Surtout, continue à animer la commmunauté.
Indéniablement je ne peux oublier les beaux et grands moments des années 70 avec des clubs mythiques tels
La Siesta (1440 Ste-Catherine)
Edgewater (Pointe-Claire)
Altitude 727 (place Bille-Marie)
Shack (Ste-Catherine)
Playboy
Ouf. J’en passe. Sûrement pas les années de Walter.
Je suis ENTIÈREMENT d’accord. Je suis une jeune femme de 29 ans , j’aime sortir avec mes amis (es) ( Prendre un chocolat chaud , aller au ciné , au parc me balader etc ) mais qu’est ce que j’aime le plus c’est aller dans une boîte de nuit et écouter de la bonne musique ( RnB , Reggae,Zouk,Compa,Dance Hall ) , danser comme s’il n’y avait pas de lendemain…. enlever tout le stress de la semaine qui vient de passer , faire de nouvelle rencontre….m’éclater quoi!!!. Je me rends compte qu’il n’y a plus de place qui peut m’offrir cette joie et je trouve ça très dommage.
De nos jours, quand tu vas dans une fête, la piste de danse est vide, le monde se regarde à peine, les yeux sur leur écran ou comme tu dis de «m’as-tu vu» etc. Il n’y a plus d’amusement et je trouve cela triste car les autres boîtes de nuits ne peuvent m’offrir ce plaisir…Le plaisir d’être avec ma communauté et m’amuser.
Merci beaucoup pour ce témoignage, Sysy! Vu votre jeune âge, vos paroles sont très révélatrices. Comme vous le mentionnez, les pistes de danse sont vides parce que nous sommes plus préoccupés par le « show off » que la danse. Malheureusement, chère amie, la « belle époque » n’est plus.
Cependant, il faudrait peut-être s’adapter et faire votre propre soirée, non?
Merci pour votre visite et à bientôt.
Excellent article qui m’a fait sourire en me ramenant à l’esprit quelques bons souvenir de cette belle époque.
Je me souviens aussi du Zoo Bar, le Magenta, le Disalvios, Le Living…
Merci pour le compliment, Georges! Oui, le Zoo Bar le mercredi, le Di Salvio et le Living le dimanche. Belle sélection, mon ami.
Merci pour votre visite et à bientôt.
Très bon article.
Ayant quitté Montréal, je viens de replonger dans des souvenirs qui n’ont pas de prix.
Lors des années universitaires et des premières années professionnelles nous sortions du lundi au dimanche. Dans tous les clubs, bars, lounge et restaurants possible.
Nous étions très cosmopolite et bougions tous ensembles…Antillais, Haitiens, Quebecois, Sud Americains, Juifs, Arabes, Européens.
Nous fréquentions des endroits légendaires tels que : Di Salvio, Sauna, Coconut, Mambo, Bed, Orchid, Groove, Peel Pub, PlayGround, Stereo, Time, Club St Laurent pour ne citer qu’eux.
De plus nous allions dans toutes les fêtes antillaises ou haïtiennes possibles.
Je me souviens de fêtes privées ou nous nous retrouvions a 150 dans un 3 1/2 avec le Dj dans la cuisine. Des moments magiques & inoubliables.
Dommage que cela change ainsi a MTL.
Ah, cher Xavier, comment pouvez-vous parler de Di Salvio sans inclure le Business dans la conversation? Ha ha! J’imagine que vous l’avez manqué de peu, dû peut-être à votre âge. Néanmoins, votre liste est très impressionnante. Le Sauna et le Stereo ont marqué cette Montréal.
Et oui, nous avions une mentalité plutôt « onusienne » lorsqu’il s’agissait de danser et fêter.
Et mille mercis pour le compliment, camarade, et n’oubliez surtout pas Montréal. À bientôt.
J’ai connu mon mari au Delrey sur Crescent c’était les fêtes de Keith and Karen. Je m’en souviens comme si c’était hier (ça fait 24 ans!!) le coconut wow mon premier club, je ne buvais pas j’étais trop jeune… Le safari.., le Locosia le dimanche… Reggea time. Très bon texte, vive la nostalgie!
Stephanie, le Delrey était sur la rue Peel, là où se trouve le magasin Harry Rosen en ce moment. J’habitais à 5 minutes de marche du club et j’étais assez proche de Keith et de sa soeur Karyn, donc le Del Rey était un peu mon « chez moi ».
Et, oui, « nostalgie, douce mélancolie », comme le chantait Léon Dimanche. Ces lieux – le Coconut, le Safari et le Locosia – restent gravés dans notre mémoire, et dans ton cas, c’est encore plus vrai, puisque le Del Rey vous a permis de faire la plus belle rencontre de votre vie.
Merci pour votre compliment et bravo pour la longévité de votre couple. À bientôt.
Maintenant que jai 35 ans, j’ai eu ma vague de club entre mes 21 et 25 ans. Mon club preferé etait l’Exit. Jaimais l’Orchid, LaBoom, Le Jet ainsi que plusieurs clubs et lounges sur st-laurent, Peel et Crescent. C’etait une belle époque pour sortir même à un point j’ai formé bcp d’amitiés et de connaissances dont je suis resté en contact jusqu’à maintenant. Malheureusement, j’ai vu le déclin des boîtes de nuit et cetait dommage de voir car sortir c’etait un bon anti-depresseur pour moi qui me fesait oublier ma semaine d’ecole/travail et me permettant de me connecter avec mes amis(es) et faire de nouvelles connaissance.
Cet été les seules sorties consideré comme « aller clubber » que jai fais etaient des Day Party que jai ete accompagné de ma copine. C’était bien et un bon concept mais ca ne bat pas les bons moments que j’ai eu entre 2005-2010.
Les temps ont changés en effet….
Obie, quand vous sortiez à 21 ans, Montréal ne dormait pas. Le boulevard St-Laurent était très animé ainsi que la rue Crescent. Bons club, belle ambiance. Hélas, nous assistons à la fin d’une époque.
Et comme tu le dis, les Day Party ne peuvent combler ce vide.
Merci pour ce beau témoignage, cher ami. À la prochaine.
Polyester’s club. Basement floor 2001. So much weed smoke you couldn’t see.
En effet, Princy! Pollyester’s était l’un de ces bons clubs. Thanks for stepping by, bro!
Pour moi cette époque me rappelle de très beaux souvenir le Night Box, Platinum,Union Francaise cetait des grouillades en boucle maintenant cest la vie cybertique pour beaucoup des 5a7 vraiment plate mais bon ont vieilli et choisi d autre sortes d’ambiance. jimagine que le poker,get together et day party son’t des facteurs
Stan, j’ai bien aimé le Nightbox, et le Platinum appartenait à des amis d’enfance, donc… Et comme vous le mentionnez, les 5 à 7 ne sont pas toujours intéressants. Et les Day Party ne peuvent rivaliser avec des belles soirées où tout le monde danse.
Merci pour votre visite, mon ami.
J’ai travaillée au coconut club en 1994 …c’était vrmnt les belles années …le safari le zoobar le royal et j’en passe…bien entendue je ne suis pas noire loll mais je garde de très bons souvenirs de cet époque où les gens se fesait un dancefloor pour le plaisir que procure la danse
J’imagine, Janis, que vous avez profité de votre emploi pour vous amuser en même temps. Le Coconut, le Safari et le Royal, que de beaux souvenirs, j’en conviens. Et oui,la danse régnait…
Merci pour votre témoignage, Janis. À la prochaine.
Que de bons souvenirs pour moi c’était le Business, Checkers, Van Gogh, Sauna ET le Still Monkey ? L’orthographe m’échappe! Des soirées inoubliables où l’on dansait sans retenue jusqu’à 3 Am🥳
En effet, Nadia, de trè bons souvenirs. Moi aussi mon club préféré a été le Business. Et honnêtement, le Checkers et le Steel Monkey m’on également marqué.
Merci pour votre témoignage, Nadia. À bientôt.
Le bon vieux temps, comment puis-je oublier le Classic un Samedi soir, Locossia, excellent article qui me ramene ou plutot rajeunie de 20 ans au moins 🙂
En effet, Guerby, quelle époque! Il y avait tellement d,endroits où s’amuser…
Merci pour le compliment et à la prochaine!
Pingback: Sans la musique des Noirs, les boîtes de nuit de Montréal seraient vides | Selon Walter
Bonjour, moi j’ai rencontré le père de ma fille un samedi soir au café Délima ( salut Yves 😊) Que de beaux souvenirs au coconut club, au Saf, au D-Lounge, au Del Ray etc. C’était vraiment la belle époque!
Je suis d’autant plus nostalgique que nous sommes confinés en ce moment. Le kompa me manque ainsi que la chaleur de ces clubs. Mais pas les line up en bas de nylon à moins 40 degrés celcius! 😂
Les années 80, c’était la belle époque.👌J’étais dans ma jeune vingtaine. J’ai fréquenté le CHECKERS, LE BALATTOU, LE KEUR SAMBA ET LE CAT’S de 1984 à 1988.
Quand je rentrais seule, je ne restais pas seule trop longtemps.😂 C’était la drague assez HOT. Sur la piste de danse aussi avec les slows langoureux.😊
Je suis originaire d’un petit patelin dans les cantons-de-l’est et lorsque je suis arrivée à Montréal en 1984 à l’âge de 20 ans, j’ai pu découvrir le multiculturalisme qui était inexistant d’où je viens.
Le première boîte de nuit où je suis allée était le « CHECKERS » à l’été 1984. J’étais accompagné d’un ami Antillais. Je ne suis pas noire et c’est lui qui m’a fait découvrir la musique noire. Le soul, le RnB, le Reggae, le funky etc.. Ce fut pour moi un coup de foudre instantané ♥️ pour cette musique que je ne connaissais absolument pas. Une musique qui vibre, qui vient de l’âme♥️
J’ai aujourd’hui 58 ans, je suis trop vieille pour les boîtes de nuit 😂 mais mon Amour pour cette musique ne s’est éteint.♥️
Dommage qu’avec la jeune génération, c’est le déclin des boîtes de nuit. Avec l’arrivée d’Internet, maintenant, les gens se sont tournés vers les sites de rencontres en ligne.
Bonjour Josée ! Merci pour ce beau témoignage. En effet, c’est le déclin des boîtes de nuit, et je compte bientôt écrire un article sur ce sujet.
Ah, les clubs Cat’s, Checkers et Fifties. J’étais un grand fan du Club Business. Que de beaux souvenirs.
Merci encore et à bientôt, Josée.
Merci Walter de m’avoir répondu… à bientôt… hâte de vous lire dans votre prochain article 😊👍