
Depuis plus de 50 ans, le carnaval caraïbéen fait rayonner de façon remarquable la métropole, où joie, danse, musique et déguisement sont de la partie. Le Carimas, le nouveau nom de ce défilé annuel, est un événement riche en couleurs qui transforme les rues du centre-ville, qui, disons-le, sont abusées par les longitudinaux chantiers de construction.
Les conditions atmosphériques étaient idéales pour cette célébration antillaise samedi après-midi. Une température chaude (26 degrés Celsius), avec le soleil qui, par moments, se cachait pour danser au rythme des musiques rara, soca, reggae et raboday.
Une tradition qui n’est pas prête à mourir
« Je ne pouvais manquer l’opportunité d’assister pour la première fois à cette célébration. La musique nous fait danser et la foule est chaleureuse », a soutenu Oliver Moore, un touriste australien, qui était accompagné de sa famille.


En effet, le samedi 5 juillet, la chaleur humaine a fait monter la température et la tension au Carimas.
Tout comme l’an dernier, des milliers de personnes se sont rassemblées à l’intersection des boulevards René-Lévesque et Saint-Laurent, pour ensuite défiler jusqu’à la Place du Canada, où étaient disposés une scène de spectacle et des kiosques de nourriture antillaise.
Le long de ce parcours d’environ 1 kilomètre slalomait une sexagénaire qui essayait de retrouver sa fille et ses petits-enfants. En dansant sur la musique soca de l’année, elle a exprimé son attachement à cet évènement culturel.
« Mes parents m’ont amenée à la première édition de cette parade, et de mon côté, je m’assure que mes enfants et petits-enfants y prennent part, dans l’espoir de perpétuer cette tradition », a raconté Sharon White, originaire de la Dominique.


Un nouveau départ
Ayant fait son apparition pour la première fois en 1974, le carnaval antillais de Montréal, autrefois connu sous le nom de « Carifiesta », et communément appelé « Jump-Up » par plusieurs, a connu son lot de problèmes organisationnels durant les années 1990, où il a été l’objet de quelques annulations.
Il s’agissait alors de moments pénibles pour les carnavaliers montréalais.
Mais le plus douloureux, c’est lorsque la Ville de Montréal a émis un « NON » catégorique à l’organisation du carnaval de 2023.
C’est ainsi que des membres de différentes communautés se sont mis ensemble pour redonner le sourire aux Montréalais de la diaspora antillaise en créant le Festival Carimas.

Tout y était : les masques, les drapeaux, les sifflets, les retrouvailles et tant d’autres encore. La seule faute de Carimas 2025 est de ne pas avoir eu un plus grand nombre de chars, ce qui aurait permis au défilé de durer un peu plus longtemps.
Cependant, comme l’a dit Guedwig Bernier, l’ancien président du parti politique Projet Montréal, « c’est un début ». Le Montréalais d’origine haïtienne pense « que le meilleur est à venir, car tout s’est bien déroulé, tout comme lors de la première édition de Carimas. »
M. Bernier a insisté sur le message suivant : « Nous avons le devoir de soutenir le Carimas afin de démontrer que le carnaval antillais de Montréal peut redevenir l’un des meilleurs en Amérique du Nord. »
À bon entendeur, salut !
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