Les brèves

La fête du drapeau haïtien : disons la vérité


Gens de la Communauté, la fête du 18 mai ne doit pas être réduite à un jour de congé, de repos, auquel les gens se disent « Bonne fête du Drapeau », sans prendre conscience de la nécessité de perpétuer l’héritage de leurs ancêtres.

Cette date importante devrait nous permettre de cogiter sur le symbolisme du bicolore, sur nos aïeux qui ont défendu notre étendard au prix de sang et de cendre, ce qui nous conduirait à ressentir de l’amour et de la fierté pour notre patrie.

Plus important encore, le 18 mai 1803 devrait nous rappeler que les Noirs et les Métis ont compris qu’ils ne remporteraient pas la lutte pour la liberté s’ils ne s’unissaient pas.

Or, aujourd’hui, nous constatons que la fugacité et la fragilité de cette union nuisent considérablement à Haïti.

Autrement dit, Haïti est affaiblie par une déliaison sociale, une ségrégation raciale.

Par exemple, les bourgeois, composés principalement de Blancs, de Métis et d’Arabes, qui ne représentent que 3% de la population haïtienne, mais qui gèrent 80% de l’économie nationale, sont d’un côté, les Noirs, de l’autre.

La classe politique, elle, influencée et soutenue par l’Occident, porte une grande part de responsabilité dans l’exode massif des jeunes Haïtiens qui fantasment sur le rêve américain et qui préfèrent même le cauchemar dominicain à celui de leur pays.

Et les gangs de rue mènent des attaques aveugles contre la population.

Quelle est donc la solution ?

Gens de la communauté, permettez-moi de changer provisoirement la formule : « La désunion a affaibli Haïti ».


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Auteur

Gagnant du prix Rédacteur (rice) d’opinion aux Prix Médias Dynastie 2022, Walter Innocent Jr. utilise sa plume pour prendre position, dénoncer et informer. Depuis 2017, il propose aux lecteurs du magazine Selon Walter une analyse critique de l'actualité.

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