Que signifie donc le terme « underground » dans le monde du hip-hop ? Cette question est si profonde qu’elle a suscité un travail de réflexion de la part d’artistes, tels que, entre autres, Shreez, Mikezup, Emma Beko et Ya Cetidon, qui sont au cœur de la série documentaire Cult Underground, qui met en lumière les défis auxquels font face des artistes racisés dans le milieu du hip-hop québécois.
Réalisée par Aline-Sitoé N’Diaye, la série documentaire Cult Underground prendra son envol le vendredi 4 avril sur Natyf TV, une chaîne de télé qui n’a plus besoin de présentation, mais il faut tout de même rappeler qu’elle est celle qui fait briller les étoiles de la diversité culturelle.
Le dévoilement de la bande-annonce de cette série hebdomadaire d’une heure a eu lieu mercredi, à l’Ausgang Plaza, devant un public diversifié, créant une ambiance chaleureuse et joviale.
Parmi les invités figuraient le réalisateur Henri Pardo (Kanaval), l’humoriste Renzel Dashington, le documentariste Will Prosper ainsi que d’autres personnalités de l’industrie de la musique et du Web.
Dans chaque épisode de Cult Underground, deux artistes du hip-hop ou rap québécois sont mis de l’avant. Bien qu’ils soient bien établis dans leur milieu et qu’ils bénéficient d’un public fidèle, ces artistes restent encore trop peu reconnus par les canaux mainstream. À travers leurs parcours atypiques et inspirants, on y découvre des artistes dévoués à leur musique, qui avancent avec passion pour la culture, malgré les obstacles et les préjugés encore bien présents dans la société.
Par exemple, dans le premier épisode, c’est avec émotion que Ya Cetidon et Mikezup soulignent l’importance de leur mère dans leur vie.
Ya Cetidon, qui est originaire de la République du Congo, explique comment sa mère l’a toujours encouragé lorsqu’il a décidé de faire de la musique, malgré les critiques familiales formulées contre son choix de carrière.
Pour Mikezup, la relation tumultueuse de ses parents l’a forcé à grandir trop vite, d’autant plus que son père se retrouvait souvent en prison. Le témoignage émouvant de ces deux artistes montréalais est rempli de passion et de moments forts.
Et le deuxième épisode est aussi captivant que le premier. Les gens interviewés, comme les ingénieurs de son et les proches des artistes, donnent beaucoup de crédibilité au documentaire.
Outre les artistes qui ont été mentionnés au début du texte, les autres qui racontent leur vie personnelle et professionnelle dans cette série incontournable sont SLM, Raccoon, Dramatik, Meryem Saci, Lebza et Naya Ali, qui représentent la crème de la crème du hip-hop québécois.
Bref, au cours des cinq prochaines semaines, Cult Underground vous plongera dans le quotidien de ces artistes et vous permettra de mieux comprendre leurs difficultés à percer le hip-hop québécois mainstream.
Il convient de noter que, dans la série Cult Underground, la trame sonore joue un rôle essentiel. Et que c’est grâce à la collaboration avec James-Lee Eloï, alias Nazbrok, producteur et réalisateur musical, que cette dimension sonore prend toute son ampleur.
Eric idriss-Kanago, Eric Fokom (Foxx) et Daniela Mujica ont également joué un rôle primordial dans la création de Cult Underground, sans oublier l’excellent travail accompli par Vanessa Abadhir, Walid Jabri et Hanna Zeïda.
C’est de toute évidence une belle équipe qui, souhaitons-le, continuera de créer des séries qui nous marqueront, mais pour le moment, Cult Underground mérite notre attention.
Cette série documentaire sera diffusée le vendredi à 20 h, dès le 4 avril sur Natyf TV.
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