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Coupe du monde : Haïti peut battre le Brésil, et voici pourquoi


Pour les personnes d’origine haïtienne, le tirage au sort de la Coupe du monde de football se déroulait bien jusqu’à ce qu’elles constatent qu’Haïti se retrouve dans le même groupe que le Brésil, le Maroc et l’Écosse. Le Brésil, quintuple champion du monde, fait peur. La sélection marocaine est très bonne. Et l’Écosse, un peu moins connue du public, suscite quand même de l’inquiétude.

Et pourtant, les Haïtiens devraient prendre conscience que les Grenadiers peuvent battre n’importe quelle équipe, y compris le Brésil. La sélection haïtienne n’a plus de complexes.

Le football brésilien ne fait plus rêver

Plusieurs facteurs me permettent d’abonder dans ce sens.

Primo, la sélection brésilienne, communément appelée la Seleção, n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Le fameux « 7-1 », défaite subie contre l’Allemagne en demi-finale du Mondial 2014, hante encore les Brésiliens.

Il n’existe plus de Pelé, de Garrincha, de Ronaldinho et de Ronaldo au Brésil. Ces noms font encore rêver le peuple haïtien, mais le jeu flamboyant de la Seleção n’est plus. On voit parfois de beaux dribbles, mais qui ne nous éblouissent pas.

Secundo, le dernier titre mondial du Brésil remonte à 2002, et, depuis 2007, l’année où Kaka a décroché le Ballon d’Or, aucun joueur brésilien n’a réussi cet exploit.

Tertio, le football brésilien est mort, n’en parlons plus !

Concentrons notre énergie sur des équipes comme Haïti, Curaçao, Sénégal, pour les raisons que nous connaissons.

Il était une fois le « Miracle on Ice » et l’invincible Myke Tyson

Personnellement, je n’ai pas de raison de douter qu’Haïti puisse battre le Brésil quand, tout jeune, j’ai vu le fameux match de hockey intitulé « Miracle on Ice » (Miracle sur glace).

En 1980, l’équipe des États-Unis n’était composée que de collégiens lorsqu’elle a battu la puissante machine rouge des Soviétiques 4-3, en demi-finale du tournoi olympique de hockey sur glace lors des Jeux olympiques d’hiver de Lake Placid, en 1980.

Et deux jours plus tard, ces collégiens américains ont remporté la médaille d’or grâce à une victoire 4-2 sur la Finlande.

Oui, je crois fortement que les Grenadiers peuvent battre la Seleção l’été prochain.

J’y crois encore plus quand je pense à la victoire de James « Buster » Douglas sur Mike Tyson, en 1990.

Durant les années 1980, la légende de la boxe américaine Mike Tyson semblait invincible. Tous les pugilistes le fuyaient, de peur d’être terrassés par ses crochets ou ses uppercuts dévastateurs.

Tyson était une force de la nature, une machine à K.-O. à la fin des années 1980, ayant remporté 33 de ses 37 victoires avant la limite.

Or, le 11 février 1990, lors du combat opposant Iron Mike à Buster Douglas, au Tokyo Dome, au Japon, le descripteur du combat a bouleversé le monde lorsqu’il a prononcé ces trois mots au dixième round : « Down Goes Tyson ».

Après avoir reçu un crochet du droit, suivi d’une combinaison de coups de poing, l’homme invincible a plié.

La tristesse se lisait même dans le visage de l’arbitre, qui a pris Tyson dans ses bras quand il s’est relevé.

Tout cela pour vous dire qu’Haïti se présentera à la Coupe du monde avec confiance et détermination, tandis que la Seleção sera peut-être animée par une certaine arrogance, sous-estimant les Grenadiers.

Bref, il n’y a qu’une chose qui pourrait empêcher la sélection haïtienne de battre la Seleção : l’idolâtrie du Brésil.

Or, les Grenadiers ne semblent pas enfermés dans ce que j’appelle le « brésilisme excessif », car ils sont en mission pour faire respecter l’honneur de leur patrie.


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Auteur

Gagnant du prix Rédacteur (rice) d’opinion aux Prix Médias Dynastie 2022, Walter Innocent Jr. utilise sa plume pour prendre position, dénoncer et informer. Depuis 2017, il propose aux lecteurs du magazine Selon Walter une analyse critique de l'actualité.

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